Bonjour,
Pendant les périodes troubles de guerre, notamment la Guerre de Trente Ans et la Guerre de Hollande en 1675, nos ancêtres de la campagne trouvaient refuge en ville où certains possédaient déjà une habitation.
Certains y mouraient et une cérémonie se tenait à l’Église rouge dont les registres paroissiaux n'ont pas été sauvegardés mais on trouve leur trace dans les villages d'origine.
Selon le "Dictionnaire historique des rues de Strasbourg", Le Verger éditeur, de Maurice Moszberger, Théodore Rieger et Léon Daul :
Impasse et rue des Bonnes-Gens :
La maison des Bonnes Gens était une léproserie située hors les murs, près de l’Église Sainte-Hélène (Église rouge), qui est à l'origine du cimetière de ce nom. Certains bourgeois fortunés de la ville entretenaient cet hôpital qui possédait par ailleurs des propriétés desservies par l'impasse dite des Bonnes-Gens (
Gutleutgässel (1580)). Les Bonnes-Gens n'étaient pas les donateurs mais les lépreux.
Rue de l'Église-Rouge :
La voie actuelle maintient le souvenir de l’Église Rouge qui se trouvait à cet emplacement, citée dès le XIIe s. Mais elle remontait peut-être à l'époque romaine ou mérovingienne. Église de brique ou de grès rouge, elle a été démolie en 1531.
Quai de la Petite-France :
Le long de la berge du canal de navigation se trouvait l'ancienne maison
zum Französel, "au petit Français", (la syphilis passant par la maladie des Français, soldatesque rentrée des campagnes d'Italie).
Blodergängel, "couloir des pustuleux " (XVIIIe-XIXe s.), (par allusion à l'Hôpital des incurables ou des vérolés,
Blatterhaus, installé en 1687).
Voir également :
https://www.archi-wiki.org/Adresse:Cime ... Strasbourg)
Bien cordialement,
Philippe